QUAZAR apporte tout son soutien à L’Étincelle, à ses membres, et condamne fermement l’attaque menée contre ce lieu militant, associatif et autogéré d’Angers, entre le 8 et le 11 janvier dernier. Depuis, des néonazis ont revendiqué, photos à l’appui, le saccage de l’Étincelle sur une messagerie cryptée, au nom d’un groupe inconnu « Angers nationaliste ».
Les photos publiées par les auteurs ne laissent aucun doute. On y voit trois auteurs avec leurs prises, visages remplacés par des têtes de mort, emblèmes des Waffen SS. L’un d’eux exécute un salut nazi.
L’Étincelle avait déjà été victime de tags de l’extrême-droite en 2015, à son ancienne adresse, d’agressions de ses membres en 2018. En juin 2018, la façade des locaux de QUAZAR avait aussi été couverte de tags homophobes, d’appel à la mort, accompagnés de croix celtiques. Cette fois c’est un cran de plus.
Il doit être mis un point final au sentiment d’impunité des ces auteurs qui à chaque fois prennent de l’assurance à Angers. Les autodafés que les auteurs ont pratiqué à L’Étincelle rappellent les heures les plus sombres de notre histoire et ne sont pas plus tolérables qu’un salut nazi pour trophée.
Notre République, par le biais du @Prefet49, de la police, se doit de tout mettre en œuvre pour mettre un terme à la résistible montée de cette peste brune.
Nous ne comprenons pas le silence de Christophe Béchu @ChristopheBechu, maire d’Angers, face à la dégradation d’un local, bien de la mairie, revendiquée de la sorte par des néonazis. Les condamnations ne peuvent pas être politiquement sélectives quand Angers devient un terreau fertile aux manifestations d’une idéologie qui doit rester dans les poubelles de l’Histoire.
Nous ne sommes pas abasourdi·e·s, sidéré·e·s, groggy.
Nous sommes en colère qu’on laisse Angers comme terrain de jeux racistes, haineux, nationalistes, antisémites, homophobes à des nervis de l’extrême-droite, sans qu’il n’y soit mis un terme.
Stéphane Corbin,
président de QUAZAR
et le Conseil d’administration.
Mise à jour 23 janvier 2021 – 10:15
La Ville d’Angers a finalement réagi, après s’y être refusé, et s’est exprimée sur son compte Twitter en condamnant un “cambriolage” (sic).
Un saccage de l’intérieur d’un local appartenant à la Ville d’Angers, un autodafé, ne sont pas un “cambriolage”.
La presse s’est fait l’écho ce matin du cambriolage d’un local associatif. La ville #Angers condamne avec la plus grande fermeté tout extrémisme, violence, exaction. Qu’un groupuscule les revendique avec des références à l’idéologie nazie ajoute à l’inacceptable de l’ignominie.
— Ville d’Angers (@Angers) January 21, 2021
A ce jour, @ChristopheBéchu maire d’Angers ne s’est toujours pas exprimé au sujet de cet acte revendiqué par des néonazis.